Un acteur s’en va en guerre avec un nez de clown et son plus beau rêve en bandoulière. Il va proposer à des belligérants de jouer la paix. Les circonstances de sa quête vont l’amener à habiter, malgré lui, par ses actes et ses choix, les personnages d’Antigone. La terrible réalité contemporaine rejoignant ainsi la tragédie antique…
« L’idée de Samuel était belle et folle : monter l’Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m’a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l’a fait promettre, à moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m’offre brutalement la sienne. » – Sorj Chalandon
Le roman Le Quatrième Mur de Sorj Chalandon a obtenu le Prix Goncourt lycéens 2013, le Prix Le Choix de l’Orient 2013 et le Prix des libraires du Québec 2014