Thomas Pitiot & Julie Lagarrigue – Festival #8 Comme Ça Nous Chante !

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Détails de l'événement


19h30 – Thomas Pitiot – Chanson humaine
Pour son huitième album Chéri coco, Thomas Pitiot revient avec des chansons qui n’en finissent pas de questionner nos géographies, nos positionnements et nos mondes intérieurs. La relation à l’autre et la recherche d’une humanité en partage demeurent le fil conducteur de ses textes et de ses passerelles musicales.
Même s’il tisse depuis 20 ans une relation singulière à l’Afrique de l’ouest à travers de nombreux voyages prolongés au Sénégal, Mali, Burkina Faso, Maroc et Côte d’Ivoire, son ancrage, sa terre d’envol restent la Seine-Saint- Denis, département populaire où il a passé toute sa vie. Depuis quelques années, il vit à Avignon et comme il l’écrit dans une de ses nouvelles chansons, 93 Occitanie, « Je quitte le parc de La Courneuve pour les Saintes-Maries de la mer, toujours ces oiseaux qui m’émeuvent les migrateurs sont tous mes frères, y a du soleil sur mes névroses et du mistral dans l’instrument, et si je vois la vie en rose, y a toujours pas d’arrangements ! ».
Toujours pas d’arrangements avec toutes les formes d’injustices, de dominations et de préjugés que Thomas a toujours dénoncées depuis son premier album Le Tramway du bonheur (2002).
Chanter, pour lui, c’est avant tout prendre la parole, une parole qui peut sembler originale à l’heure du politiquement correct et des uniformisations de toutes sortes.
Bien que les chansons de Thomas soient les fruits d’une génération de métissages et de cultures mêlées, il s’inscrit dans la tradition d’une chanson d’engagement, une chanson humaniste, qui entend faire cohabiter le poétique et le politique, le social et l’intime. Dans sa généalogie musicale, se côtoient François Béranger, Pierre Vassiliu, Bernard Lavilliers, Bob Marley, Salif Keïta, NTM, Allain Leprest, Anne Sylvestre, Alpha Blondy et bien d’autres, à l’image des mondes et des fraternités pluriels.
21h30 – Julie Lagarrigue – Chanson voyageuse et intimiste
“Sur mes échasses, je fais des bonds à quarante ans”.
Le ton est donné en quelques mots au sein d’une chanson au titre particulièrement évocateur “J’me cours après…”. Julie Lagarrigue revient avec un nouvel album onduleux et vif, vibrant d’une poésie proche du mystique. Bienvenue dans “La mue du serpent blanc”.
Percussions, flûtes, saxophones, cordes pincées ou frappées alimentent le charme. Textes et musiques habillent les mystères de “La mue du serpent blanc” dans un univers aquatique, tapis de fantômes anciens et leurs rêves inavoués.
“Ce sont toujours des chansons d’amour. Ce n’est pas de ma faute. C’est la faute au récipient, on ne met pas n’importe quoi dans un vase. On y met des fleurs ou de l’amour, c’est comme ça et sans doute que ce sera toujours comme ça.”
Multiples ambiances, poèmes et boucliers, balades contemplatives, destins contraires, tango des squelettes et nuits lumineuses. On comprend que tout peut être sauvé. C’est le regard, l’écriture et la musique qui s’en chargent.
« Julie Lagarrigue, partage avec Anne Sylvestre ce même ancrage terrien, cette troublante aisance à chanter juste et vrai, sans maniérisme. D’une voix toujours fluide, évidente, réconfortante. » Erwan Perron, Télérama 22 avril 2020